Le jour du premier tour de l’élection présidentielle algérienne, Tariq Ramadan affirme, lors d’un entretien à RMC et BFMTV que le 4ème mandat en Algérie est un « déni de démocratie ».
Invité par Jean-Jacques Bourdin, cet islamologue d’origine égyptienne et né en suisse, petit-fils du fondateur des Frères Musulmans, Hassan Al-Banna, est aussi professeur d’Études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford. Il a évoqué ce jeudi 17 avril l’élection présidentielle algérienne.
« Bien sur que non! » a répondu Tariq Ramadan à la question « Si vous étiez algérien, voterez vous pour Abdelaziz Bouteflika ? ». Il a, en effet, déclaré qu’être « candidat pour une 4ème fois en ayant changé la constitution, c’est déjà un déni de démocratie ».
Par ailleurs, Tariq Ramadan a qualifié Abdelaziz Bouteflika d’ « impotent » et d’ « invisible ». Tout autant de raisons donc, selon lui, de dénoncer ce quatrième mandat. Pour lui, le réel problème se trouve au niveau du « complexe militaro-industriel, qui est tellement assuré de pouvoir contrôler le pays, qu’ils peuvent présenter un pantin qui ne peut même plus parler, pour qu’ils préservent, eux, leurs intérêts ». Et cela, pour Tariq Ramadan est « une tristesse pour le peuple algérien ». Enfin, il a également évoqué la « situation sociale extrêmement difficile en Algérie » et le niveau élevé de corruption.