Tébessa / Un officier de police humilie des journalistes

Redaction

La famille des journalistes et des correspondants de presse de la wilaya de Tébessa a publié, hier mercredi, un communiqué dénonçant l’humiliation de deux confrères par un officier de police. Cela s’est passé lorsque les journalistes s’apprêtaient à entrer à l’intérieur de l’aéroport de Tébessa pour couvrir des manœuvres de la police locale.

Selon le communiqué, Ali Abdelmalek, correspondant du quotidien arabophone Edough News, et Elhamza Sofiane de Akher Saâ, ont été insultés et humiliés par un officier de police alors qu’ils allaient couvrir des manœuvres de ce corps de sécurité à l’aéroport de Tébessa.

Selon le même communiqué, les faits se sont déroulés alors que les deux journalistes étaient au niveau de l’intersection menant vers l’aéroport de Tébessa. À ce moment-là, un officier en civil a fait obstacle et a ordonné d’arrêter la voiture en frappant sur le capot. «Nous avons présenté nos ordres de mission et c’est à ce moment-là que l’officier a perdu son sang-froid proférant à notre encontre toutes sortes d’insanités», affirme le correspondant d’Edough News, ajoutant qu’il a tenté, en vain, d’expliquer aux policiers qu’ils avaient reçu des invitations de la part de la cellule de communication de la police.Ne voulant pas entendre raison, l’officier de police a interpellé le journaliste d’Akher Saâ et l’a placé dans le panier à salade de la voiture de service avant qu’un autre officier n’intervienne, quelque temps après, pour le libérer.

Indignés par le comportement violent et méprisant de l’officier de police, l’ensemble des correspondants locaux de Tébessa ont interpellé, dans un communiqué, le wali de Tébessa et le chef de sûreté de wilaya condamnant ces agissements et ce manque de professionnalisme.

Une réunion du Syndicat national des journalistes (SNJ) et l’Union des correspondantes journalistes de la wilaya de Tébessa s’est tenue, hier, au niveau de la maison de la presse Malek Benabi à Tébessa. Les participants ont pris la décision de saisir le Directeur général de la sûreté nationale, Abdelghani El Hamel, afin qu’une enquête soit diligentée pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Massi M.