Affirmer que l’Algérie croule sous les déchets plastiques est une lapalissade. Sur le terrain, peu de solutions fiables sont mises en avant. Un chercheur algérien de l’université de Sétif vient d’apporter une précieuse contribution à la résolution de ce problème environnemental aux proportions alarmantes.
Un chercheur algérien, Said Bouhalal, de l’université de Sétif, a inventé une technique consistant à régénérer les déchets en plastique à leur état initial en grains de polymères, a indiqué, hier, le directeur général du Centre national de développement des énergies renouvelables (CDER), M. Noureddine Yassa.
Cette innovation consiste en une opération de transformation et non pas de recyclage, permettant de régénérer des millions de tonnes de déchets en plastique à la phase initiale de matière première, à savoir le polymère, une sorte de molécule de carbone, une matière essentielle dans l’industrie de plastique, a-t-il précisé sur les ondes de la radio nationale.
Il va sans dire que cette solution permettrait de préserver l’environnement et les ressources conventionnelles, a-t-il précisé. Selon lui, 95% des déchets en plastique dans le pays finissent par être incinérés, ce qui dégage des émissions « très nocives » pour la santé, l’environnement, notamment la couche d’ozone, et provoque des dégâts sur les écosystèmes.
Mais avec cette technologie innovatrice, les déchets en polymère peuvent être régénérés sans externaliser du pétrole, a-t-il fait savoir.
Pour rappel, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Hafid Aourag, avait considéré cette innovation comme une solution qui allait révolutionner le monde des énergies renouvelables, avançant que cela offrirait une alternative fiable et rentable sur les volets économique et environnemental.
L.R.