Tliba « Chevalier », des femmes candidates mais « invisibles » / Les bizarreries d’une campagne électorale menée « à l’algérienne »

Redaction

La campagne électorale pour les élections législatives du 4 mai prochain a bel et bien commencé en Algérie. Une campagne qui nous livre des ses premiers jours son étonnant lot de bizarreries. 

Des bizarreries qu’on ne retrouve nulle part ailleurs dans le monde. A Annaba, par exemple, le controversé Baha Eddine TLIBA, numéro 2 sur la liste du FLN derrière l’actuel ministre des Transports Boudjemaâ Talai, se présente à ses électeurs en tant que « Chevalier ». Oui, le noble « Chevalier d’Annaba ». La mise en scène est unique en son genre et le député du FLN joue parfaitement son rôle et se prend pour un héros hollywoodien. Sur les réseaux sociaux, cette affiche a suscité l’hilarité générale :

A Ouargla, c’est un autre candidat qui a défrayé la chronique. Daoui Mohamed, le député du parti El-Karama qui avait milité au parlement pour une loi incriminant les femmes habillées en jupe au prétexte qu’elles excitent les hommes frustrés, a choisi un slogan un peu spécial : « L’homme qui n’éteint jamais son téléphone » ! Comme quoi, les électeurs algériens ont davantage envie de téléphoner à leurs députés au lieu de les voir sur le terrain en train de prendre en charge leurs préoccupations.

A Djelfa, des candidats du parti islamiste le MSP ont choisi une affiche électorale unique au monde : tous les candidats déployés autour de… tombe d’un Martyr. Une instrumentalisation honteuse des morts et des martyrs de notre Révolution. Une attitude qui frôle l’immoralité.

 

Mais le plus choquant demeure ces femmes candidates intégralement voilées qu’aucun électeur ne peut identifier. A Adrar, le ridicule a battu tous les records puisque le visage d’une candidate a été tout simplement flouté pour que personne ne puisse la reconnaître ! Si cette femme a tellement honte d’apparaître en public pourquoi veut-elle devenir une députée et représenter ses concitoyens au Parlement à Alger ? Un contre-sens qui démontre l’ampleur inquiétante de l’archaïsme de notre scène politique.

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