Malgré l’entente politique affichée entre l’Algérie et la France, le ministère français des Affaires Etrangères continue de considérer notre pays comme une «destination dangereuse» pour les touristes.
Dans une note de voyage, renouvelée régulièrement, le Quai d’Orsay scinde l’Algérie en deux zones. La première, le Nord, est déclinée en orange, une couleur qui signifie que se rendre dans cette zone est «potentiellement dangereux». L’Etat français conseille donc à ses ressortissants de ne se rendre dans cette zone qu’en cas «de nécessité». Quand à l’autre partie, le Grand-Sud et une partie de l’Extrême-Est, déclinée en rouge, elle est totalement «déconseillée». Elle est considérée comme «très dangereuse».
«Même si la situation sécuritaire s’est considérablement améliorée en Algérie depuis la fin de la décennie noire et si les grandes villes, et en particulier la capitale Alger, bénéficient d’un dispositif de sécurisation très développé, le pays reste exposé à la menace terroriste», justifie ainsi le Quai d’Orsay dans sa note.
Le document explique en outre ses recommandations par «le risque terroriste régional lié en particulier à la zone sahélienne, limitrophe de l’Algérie», mais également par «la situation sécuritaire qui prévaut en Libye (d’où provenaient les terroristes qui ont attaqué le site gazier d’In Amenas en janvier 2013) ainsi qu’à l’ouest de la Tunisie, dans la région frontalière du mont Chaambi, où les forces de sécurité algériennes et tunisiennes poursuivent des opérations conjointes» et «la persistance d’un risque terroriste interne, pour l’essentiel localisé dans le quart nord-est du pays».
Le rapport est en contradiction avec ceux d’autres pays. Celui de Travel Advice, du Foreign office britannique, publié en avril dernier, estime que l’Algérie est «un pays sécurisé» à l’exception de la bande frontalière du Sud.
Rania Aghiles