Des carnets du hadj, ces passeports spéciaux délivrés à certains pèlerins privilégiés, sont l’objet d’un trafic juteux à Oran. Ils sont écoulés à des prix mirobolants atteignant les 80 millions de centimes. Les documents concernés sont ceux offerts gracieusement aux députés, aux ministres, aux officiers des corps constitués, aux chefs de daïras et aux walis.
Après le scandale retentissant de 2015, le phénomène de la vente des carnets du hadj revient en force cette année dans la capitale de l’Ouest, rapporte le quotidien El Bilad, qui affirme qu’une enquête est en cours pour démanteler le réseau responsable.
Les carnets en question sont ceux que l’État offre aux députés, aux ministres, aux officiers des corps constitués, aux chefs de daïras et aux walis. Selon la source d’El Bilad, il est probable que l’enquête se solde par l’arrestation de membres des familles de ces responsables.
Ainsi, ces carnets arrivent en deuxième main à des agences de voyages qui les proposent ensuite sur les réseaux sociaux. Il faut dire que les annonces sont attrayantes. Ces agences qui sont parfois des fausses, promettent aux personnes ciblées un pèlerinage sans encombre ni soucis avec l’administration. Les sommes réclamés sont qualifiées de «modiques». Pourtant, elles oscillent entre 3500 et 4000 euros.
Massi M.