Transport aérien/ Air Algérie veut faire sa mue

Redaction

Confrontée à une crise de gestion, Air Algérie veut faire sa mue. La compagnie nationale de transport aérien, minée par un effectif pléthorique et les interventions intempestives des autorités, tente de se rattraper. C’est ce qu’a affirmé son PDG, Mohamed Abdou Bouderbala, hier, sur les ondes de la radio nationale.

Le responsable de la compagnie publique, qui emploie 9000 personnes dont 450 pilotes, a estimé que Air Algérie doit «chercher» de nouvelles sources de financements pour trouver des alternatives aux aides publiques. Cela passe avant tout par une filialisation qui a commencé à se mettre en place, il y a de cela quelques mois. «Nous avons choisi la logique d’autonomie en créant des filiales», a expliqué Bouderbala. Ce dernier a donné l’exemple du catering qui a déjà généré un bénéfice de «1,3 milliard de dinars en 2015, emploie 525 personnes et produit entre 8000 et 16 000 prestations par jour».

Autre activité qui devrait générer de nouvelles ressources : l’atelier de maintenance que la compagnie nationale a fondé avec des partenaires étrangers. Abdou Bouderbala a expliqué que cette filiale pourra proposer ses services à d’autres compagnies et «faire de l’argent». La pièce de rechange coûte à la compagnie plus de 150 millions de dollars par an. Si la filière parvient à offrir des prestations, elle pourra générer un bénéfice d’au moins «2 milliards de dinars par an» dans un premier temps, a estimé Bouderbala.

En plus de ces activités annexes, le PDG de Air Algérie estime que sa compagnie ne pourra être concurrentielle que vers 2025, l’année où la flotte d’Air Algérie comptera une centaine d’appareils, contre 64 actuellement. «Nous pourront, ainsi, concurrencer d’autres compagnies» à travers notamment l’ouverture de nouvelles dessertes.

L’autre piste qu’a proposé le PDG d’Air Algérie est l’achèvement de la nouvelle aérogare d’Alger qui permettra de créer un hub régional. Cela permettra à la compagnie de diversifier sa clientèle, composée actuellement presque exclusivement d’Algériens résidents ou non.

Essaïd Wakli