L’idée de doter la ville d’Alger d’un métro aérien se précise. Après avoir été une simple étude réalisée, puis laissée dans les tiroirs de la société Cosider, c’est le ministre des Transports lui-même qui évoque de nouveau le projet.
Boudjemaâ Talaï, qui s’est exprimé ce lundi sur les ondes de la Radio nationale, a indiqué que « pour Alger, on va réaliser un métro aérien entre Hai el Badr et Chevalley ». « Le projet est en maturation », a-t-il ajouté.
Selon le ministre, les avantages de ce projet, encore dans les cartons de l’entreprise Cosider, est que ce métro aérien « sera réalisé en un temps plus court que le métro classique et à moindre coût également ». « On étudie la faisabilité de cette ligne, et ce sera possible de faire la même chose pour des quartiers comme Ain Benian, Ben Aknoun… », a t-il expliqué, avant de relever que « c’est une expérience qu’on va faire, car beaucoup de grandes villes dans le monde ont un métro aérien ».
La ville d’Alger dispose actuellement d’une ligne de métro qui s’étale sur 15 kilomètres et d’une longue ligne de tramway d’une trentaine de kilomètres. Ces deux lignes sont extension. Le métro va atteindre en 2016 la région d’Aïn Naadja et Barakai avant d’être étendu vers l’aéroport d’Alger. Mais les deux moyens de transports ne concernent pour l’heure que l’est de la capitale. L’ouest d’Alger n’est desservi, pour l’instant, que par des bus et par un train qui ralliera, très prochainement, Birtouta à Zeralda.
La seule question qui reste sans réponse est de savoir si la crise économique, née de la chute des prix du pétrole, ne freinera ces ambitieux projets qui changent carrément l’image de la capitale.
Essaïd Wakli