Les opposants au 4e mandat s’organisent et poursuivent leur mobilisation. Et cette fois-ci, ils vont tenter d’organiser un autre rassemblement le 1er mars prochain à 10 H sur la Place Audin devant la Faculté Centrale d’Alger.
« Nous allons défendre le même message : Non au 4e mandat. Nous nous rassemblerons autant de fois qu’il faut pour défendre ce message. C’est une cause légitime », explique à Algérie-Focus Amira Bouraoui, Médecin gynécologue de profession, qui fait partie des organisateurs de ce sit-in. A la suite du premier rassemblement empêché par la police au niveau de l’université de Bouzaréah, ces militants ont décidé de revenir à la charge pour réclamer à Abdelaziz Bouteflika de se retirer de la course pour l’élection présidentielle après avoir passé d’ores et déjà plus de 15 ans au pouvoir.
Selon notre interlocutrice, les iniateurs de cet appel à rassemblement ne craignent pas le dispositif sécuritaire qui sera probablement déployé pour empêcher ce sit-in. « Lorsque nous avons été interpellés par les policiers à Bouzaréah, les policiers nous ont dit que notre rassemblement est illégal parce que nous n’avons pas demandé une autorisation aux pouvoirs publics. Nous avons répondu que Bouteflika, lui-aussi, n’a pas demandé notre avis quand il a violé notre constitution. Alors nous n’allons pas demander son autorisation pour s’exprimer librement », confie à ce propos Amira qui refuse de se mettre en avant dans les médias parce qu’elle considére que cette cause « dépasse les égos ». « Je ne suis pas une héroïne. Cela ne me plaît pas de voir ma photo dans tous les médias lorsqu’on s’est rassemblé à Bouzaréah. J’espère que cette fois-ci il y aura beaucoup de monde sur la Place Audin comme je retomberais dans l’anonymat », explique-t-elle en dernier lieu.
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