S’il n’y avait pas eu les fraudes, Louisa Hanoune serait la Président de la République, a déclaré mardi le coordinateur du Parti des Travailleurs à Tipaza, Fateh Kouchi, en marge du meeting de la candidate.
Dans le clan de Louisa Hanoune, on veut encore y croire. A quatre jours de la fin de la campagne officielle, les partisans de la seule candidate féminine de l’élection présidentielle disent être sûr que cette fois les fraudes et les magouilles ne leur voleront pas leur victoire. Oui, pour les sympathisants de la femme politique la plus en vue du pays Louisa Hanoune a déjà gagné dans les urnes, elle a même déjà remporté les suffrages durant la précédente élection présidentielle. Mais c’était sans compter le bourrage d’urne.
Interrogé en marge du meeting de Louisa Hanoune à Tipaza mardi sur la fraude électorale, qui pourrait entacher le scrutin du 17 avril, Fateh Kouchi, un coordinateur du Parti des Travailleurs (PT) et membre de la wilaya de Tipaza, espère que le taux de participation sera si élevé qu’il sera impossible de trafiquer la vérité des urnes. Et si l’élection présidentielle tourne à la mascarade le 17 avril, ce responsable du PT assure que son parti offrira une « réponse politique » à la crise qui pourrait secouer le pays. « Nous ne descendront pas dans la rue », affirme celui qui prône la « stabilité » du pays.
D’ici le 17 avril, Louisa Hanoune termine « sereinement » la campagne, confie-t-il. Les derniers jours de campagne défilent effectivement et Louisa Hanoune, la seule candidate femme de l’élection présidentielle 2014, enchaîne les meetings à travers le territoire. C’est toujours devant une assistance aussi jeune, que la représentante du Parti des Travailleurs (PT) entonne son discours trotskiste.
Un Secrétariat d’Etat chargé de la promotion et de la généralisation du Tamazight
Mardi, les adolescents et les plus petits ont afflué dans la salle de la maison de la culture de la commune de Koléa, dans la wilaya de Tipaza. Au premier rang, au fond de la salle et au balcon, ils étaient partout si bien que le meeting politique de Louisa Hanoune ressemblait à s’y méprendre à une garderie.
Sur la scène, implacable, la candidate du PT, qui participe pour la 3è fois consécutive à la course à la magistrature suprême, a revisité ses thèmes de prédilection : la nationalisation des ressources naturelles, une nouvelle politique, la lutte contre l’ingérence des puissances étrangères ainsi que l’officialisation de la langue Tamazight, en créant un Secrétariat d’Etat chargé de la promotion et de la généralisation de cette langue. Une allocution ponctuée par les « Louisa ! Louisa ! » du public, venu nombreux mardi.
Un dernier meeting à Ghardaïa
C’est au bout de plus d’une heure de discours et avec le sourire que la candidate du PT a quitté la maison de la culture, direction son QG dans le quartier populaire d’el Harrach à Alger. Louisa Hanoune donnera un meeting ce mercredi à Béjaïa, quatre jours après les émeutes qui avaient éclaté suite à la venue du directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal, avant de mettre le cap sur le sud du pays. C’est d’ailleurs à Ghardaïa, ville déchirée par les conflits intercommunautaires, que Louisa Hanoune clôturera sa 3è campagne présidentielle, le 13 avril prochain, indique son staff de campagne.