C’est nouvelle polémique qui fait craindre le pire pour la presse algérienne et les observateurs de l’élection présidentielle Algérienne. Le ministère de l’Intérieur aurait interdit aux télévisions privées algériennes et étrangères de pénétrer dans les bureaux de vote pour voir et filmer comment se dérouler le scrutin présidentiel.
C’est une annonce faite par le directeur des libertés générales et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur, Mohamed Talbi, qui a suscité un véritable malaise. Ce dernier avait fait savoir lundi lors d’une réunion organisée par le ministère des Affaires étrangères avec les observateurs internationaux, que les caméras des télévisions privées seront interdites de couvrir le déroulement de l’élection présidentielle dans les bureaux de vote, ont fait remarquer de nombreuses sources médiatiques concordantes. Mais pourquoi donc une telle interdiction ?
Pour de nombreux responsables et journalistes de ces chaînes privées ou représentants de chaînes étrangères, c’est le flou total et aucune explication n’a été fournie par les cadres du ministère de l’Intérieur. «Nous n’avons reçu aucune notification officielle prouvant qu’on est interdit d’accès aux bureaux de vote», explique pour sa part Kamel Zaït, correspondant de France 24 à Alger. Notre interlocuteur assure qu’il a contacté le ministère de la communication et les services de ce département affirment ignorer totalement cette nouvelle mesure. «Pour l’heure, il ne s’agit que de spéculations», note ainsi Kamel Zaït.
Spéculation, rumeur ou une mesure restrictive que les autorités algériennes tentent d’imposer aux médias sans faire de grand bruit ? Pour l’heure, il demeure difficile de démêler cet écheveau. Il est à souligner enfin que de nombreuses restrictions ont été infligées aux médias algériens et, surtout, étrangers. Preuve en est, les autorités algériennes ont accordé pour la majorité des journalistes étrangers chargés de couvrir l’élection présidentielle du 17 avril un visa valable uniquement jusqu’au 20 avril prochain.