Une institution présidée par Mohamed VI exige d’appliquer la peine de mort contre les musulmans qui changent de religion

Redaction

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Au Maroc, si un citoyen s’aventure à changer de religion, il sera tout bonnement condamné à mort. En effet,  le Conseil supérieur des Oulémas, une instance présidée par le monarque marocain Mohammed VI, a décidé d’émettre une fatwa affirmant que le musulman qui change de croyance mérite la peine de mort. Cette fatwa a été émise mardi au Maroc, rapporte à ce sujet le quotidien marocain « Akhbar Al Youm » .

Ainsi, désormais au Maroc, il est interdit aux musulmans de changer de religion. La liberté de croyance n’a donc aucune existence légale puisqu’il elle aussi, déjà, interdite par le code pénal marocain. Selon le site marocain, lakome.com,  « cette fatwa a été sollicitée  par la délégation ministérielle des droits de l’Homme » !  A cette occasion, le Conseil des Oulémas marocain a promulgué cet «avis juridique» comme réponse officielle à cette délégation interministérielle.  « Le musulman qui change de croyance (règle de l’apostasie) mérite la peine de mort », ont expliqué ainsi les Oulémas du Maroc.

Il est à souligner que la liberté religieuse a, longtemps, alimenté une vive polémique. Pour preuve, en 2003, l’affaire de Jamaâ Aït Bakrim, un citoyen marocain musulman qui est devenu chrétien a été condamné  à quinze ans de prison pour prosélytisme. La  justice marocaine s’est appuyée, pour rendre ce jugement, sur l’article 220 du Code Pénal marocain. Récemment, en novembre 2012, un autre jeune marocain, Kacem El Ghazzali, a failli perdre aussi sa vie pour avoir ouvertement publié son opinion sur l’islam. Il a été, en effet, battu et a dû fuir le pays pour se réfugier en Suisse. Quel était son tort ?  Cet étudiant marocain a lancé un appel à la communauté internationale pour mettre fin à l’application de la charia (loi islamique) appliquée dans certains pays arabes. A la suite de cet appel, ce jeune marocain a été sévèrement battu par les autres élèves de sa classe ainsi que par le personnel de son école.  Précisons enfin que dans plusieurs pays musulmans, l’apostasie n’est pas explicitement condamnée par la loi comme c’est le cas en Egypte, Tunisie ou en Algérie. l’apostasie.

A la suite de cette fatwa, l’apostasie va-t-elle être sanctionnée par le peine de mort alors que le Maroc a signé le Pacte international relatif aux droits civils et politiques dont l’article 18 affirme la liberté de conscience ? Seul l’avenir nous le dira…