Le président de l’université Alger 3, Rabah Cheriet, a décidé de traduire 20 enseignants de la faculté des sciences politiques et des relations internationales devant le conseil de discipline. M. Cheriet considère le sit-in observé, hier dimanche, par ces membres du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), dans le parking de la faculté à Ben Aknoun, comme une action de chahut ayant une dimension politique. Les deux sections du CNES de l’université d’Alger ont également été gelées.
Au total, 20 enseignants du département des sciences politiques et des relations internationales, relevant de l’université Alger 3, seront traduits devant le conseil de discipline pour entrave au bon déroulement des cours et atteinte aux intérêts des étudiants, a affirmé le quotidien El-Bilad citant le recteur de l’université Alger 3.
Selon M. Cheriet, «un groupe de chahuteurs composé de 20 enseignants du CNES, s’est livré à une démonstration de force en investissant le parking de la faculté hier dimanche pour tenir un sit-in. Les personnes concernées seront lourdement sanctionnées d’autant plus que les 280 enseignants de la faculté et les 15000 autres exerçant au niveau de l’université Alger 3 ont travaillé normalement», a-t-il ajouté.
Toujours selon M. Cheriet, «les enseignants en question et qui dépendent du CNES (organisation syndicale non reconnue), visent à déstabiliser l’université Alger 3 alors que le pays se prépare à un rendez-vous électoral des plus important. D’après lui, «l’action menée par le CNES revêt une dimension politique, ce qui fait que l’intention des protestataires est suspecte .
Par ailleurs, le recteur de l’Université Alger 3 a annoncé, ce lundi, l’ouverture d’une enquête sur les violences qui ont secoué le département des sciences politiques et des relations internationales à Ben Aknoun, alors qu’une assemblée générale du CNES délibérait au sujet de l’ouverture d’un bureau au niveau de la même université. Une annonce loin d’être saluée par les membres du CNES qui accusent M. Cheriet d’avoir fomenter cette action.
Nous avons également appris que les deux sections du CNES de l’université d’Alger ont été gelées.
Massi M.