La violence refait apparition dans l’enceinte de l’université Alger 3 quatre mois après l’agression des membres du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), syndicat autonome non agréé, en février dernier, alors qu’il tenaient une réunion à la faculté des sciences politiques et des relations internationales de Ben Aknoun. Cette fois-ci, c’est la Faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion de Dely Ibrahim qui a été attaquée par un groupe de « baltaguias » qui a semé la terreur au niveau de l’administration.
Sur sa page Facebook, le CNES indique qu’un groupe de jeunes s’est introduit à l’intérieur de l’administration de la faculté, jeudi, dans le but d’agresser les employés en usant d’insultes et de violence physique.Il ajoute que plusieurs employés ont été passés à tabac.
Le CNES pointe un doigt accusateur à l’endroit du président de l’université Alger 3, Rabah Cheriet, le doyen de la faculté de Daly Ibrahim ainsi que le président de la commission des œuvres universitaires, le président de l’office des œuvres universitaires et le responsable de la planification au niveau de l’université.
Selon le syndicat autonome, l’agression de février dernier et celle d’avant-hier ont été commises par des membres d’organisations estudiantines ayant des liens étroits avec ces responsables en contrepartie de facilitations d’accès aux études de post-graduation, notamment le doctorat.
Une atmosphère tendue prévalait ce matin au sein de la faculté. Les étudiants ayant fait le déplacement pour une session de rattrapage ou pour leur soutenance ont été renvoyés. Les agents de sécurité leur ont appris à l’entrée que la faculté était totalement paralysée. Les employés de l’administration comme les enseignants ont refusé de rejoindre leurs postes.
Massi M.