Vahid Halilhodzic est un homme heureux ! Non, un homme comblé. Le coach de l’Algérie a permis aux Verts d’entrer dans l’histoire et de réaliser un exploit qui fera parler de lui pendant des générations entières. Impassible et sévère, le caoch Vahid a laissé transparaître toutes ses émotions dés le coup de sifflet final de ce match historique face à la Russie. « C’est une joie indescriptible et c’est tout à fait mérité. L’Algérie a fait un match héroïque, notre qualification pour les huitièmes est méritée, il y a beaucoup de fierté pour ce qu’on a fait depuis trois ans, c’est une progression énorme. On a eu un cadeau énorme qu’on est allé chercher avec abnégation et générosité », a-t-il fait savoir juste après la fin du match.
Mais après la joie et l’extase, le sélectionneur de l’Algérie sait très bien que le prochain obstacle auquel sera confronté son équipe est immense et grand. L’Algérie qui sera opposée à l’Allemagne mardi prochain à Sao Paulo et aura donc un autre rendez-vous avec l’histoire. « Contre l’Allemagne, on sera la petite équipe contre la grande et les supporters brésiliens vont être de notre côté », fait savoir à ce sujet le sélectionneur national dans un entretien accordé à L’Equipe, le célèbre hebdomadaire sportif français. Vahid Halilhodzic sait donc que le tâche ne sera pas du tout facile aux brillants joueurs de l’Allemagne. Mais l’Algérie n’a rien à perdre. « l’Algérie a gagné la sympathie des pays arabes mais aussi chez moi en Bosnie, en Croatie… Ici au Brésil les gens apprécient notre comportement. Il y a des meilleures équipes que nous, mais cette équipe a gagné beaucoup de sympathie dans cette Coupe du Monde », a-t-il expliqué avec beaucoup d’émotions à ce sujet.
Le sélectionneur national n’a pas manqué aussi de revenir sur cet incroyable match face à la Russie. Vahid Halilhodzic a estimé ainsi que « la Russie a montré qu’elle avait plus d’expérience en première période ». « Mais, poursuit-il, cette équipe d’Algérie, si on continue à travailler encore plus fort, dans deux-trois ans on pourrait refaire un exploit comme on l’a fait ». « A la mi-temps, j’ai dit de rester organisé, qu’on allait marquer et égaliser. Il ne fallait pas encaisser le deuxième but. J’ai aussi dit de presser plus haut. Il fallait être plus près pour récupérer et enchaîner plus vite. Parfois on a reculé, il faudra améliorer ça. On n’a pas oublié, on parle tout le temps de ce match en 1982 », conclut caoch Vahid en dernier lieu.