L’annonce officielle d’une 4e candidature d’Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle d’avril prochain continue de susciter la colère populaire. Après la tentative d’un rassemblement devant l’université de Bouzaréah, une pétition en ligne et plusieurs appels lancés sur internet pour convier le Président Bouteflika à abandonner ce projet qualifié par de nombreux internautes et militants en faveur de la démocratie de « dictatorial », un citoyen algérien est allé jusqu’à brûler en direct sa carte d’identité en signe de contestation.
http://www.youtube.com/watch?v=xytanbgT3M4
Dans cette vidéo diffusée sur YouTube, on voit effectivement un citoyen algérien qui prend sa carte d’identtié algérienne en la brûlant avec un briquet. Et pendant que cette carte d’identité brûle à petit feu, ce citoyen filme une lettre où il a expliqué les motivations de son gestes désespéré. Dans cette lettre, les phrases consignées expliquent bien qu’il s’agit d’une contestation du 4e mandat briguée par Abdelaziz Bouteflika. « Non à un Président Fantôme », « Non à un pouvoir corrompu », « Non à la mort de l’Algérie », lit-on dans cette lettre filmée de haut en bas dans cette vidéo. « Vive l’Algérie Libre et démocratique », conclut par la suite ce YouTubeur qui a pris le soin de bien dissimuler son visage.
Il est à rappeler que ce geste est sévèrement puni par la loi algérienne. L’article 222 du code pénal algérien punit d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans quiconque qui altère un document administratif, tel que le passeport, le permis de conduire ou la carte d’identité, délivré par les administrations publiques en vue de constater une identité.