Vidéo. Algérie : des moutons de combat à 84 millions de centimes !

Redaction

Updated on:

A la veille de chaque fête de l’Aïd Al Adha, les discussions et débats autour des combats de moutons organisés à travers toute l’Algérie passionnent les Algériens. Une passion qui coûte chère car pour un redoutable mouton de combat, il faut dépenser plus de 60 millions de centimes, voire 84 millions de centimes !   

Un mouton au prix d’une voiture. Cela se passe en Algérie où les moutons de combat qui  remportent des tournois de quartiers sont très prisés et courtisés par les plus riches. Un reportage diffusé par la chaîne de télévision « El Bilad TV », plusieurs propriétaires de ces moutons de combats ont témoigné pour évoquer la popularité de ces moutons qui déchaînent les passions des parieurs. «Mon mouton a gagné 8 combats. Il est champion d’Algérie. On m’a proposé 84 millions de centimes pour le vendre», révèle l’un des éleveurs interrogés dans ce reportage.  Avec son mouton guerrier devant lui, il clame sa fierté et raconte les «performances» de son mouton qui vaut désormais de l’or.

https://www.youtube.com/watch?v=iSWWqEGjsQY

Un autre éleveur s’exprime autour des rencontres qu’il fait grâce à ces combats de moutons. «Il y a des gens de Bab El Oued, de  Hussein Dey et de La Montagne qui viennent nous voir pour défier nos moutons», dira-t-il avant d’ajouter : «mon mouton a remporté les 15 combats dans lesquels je l’ai engagé. Cela fait deux ans que je le possède». Bien évidemment, si ces éleveurs s’expriment au sujet des prix vertigineux proposés pour leurs moutons de combat, ils évitent de révéler les dessous de leurs paris. Quelques-uns exercent cette « activité » juste pour le « fun ». Mais d’autres éleveurs assument parfaitement ce mode de vie et parlent « d’un véritable sport de combat ». Face à cette « mode », de nombreux algériens   se sont offusqué de la manière avec laquelle ces moutons sont traités. «Il n’est pas normal qu’on leur inflige ces souffrances. On torture ces moutons. Notre religion ne permet pas ce genre de pratiques sauvages», s’indigne un citoyen au micro de la télévision El-Bilad TV.

Elyas Nour