A fin de la prière des tarawihs dans une mosquée de Bachdjerrah, à l’est d’Alger, vendredi, une foule excitée de plusieurs centaines de personnes, conduite par Ali Benhadj, a tenu un rassemblement politique scandant les slogans chers à l’ex-FIS. Une situation qui ne manque pas de susciter les pires inquiétudes dans la société.
Sur fond de slogans islamistes, à l’image du tristement célèbre «Aalayha nahya wa aalayha namout » (nous vivons et nous mourrons pour l’Etat islamique), Ali Benhadj, a dénoncé, dans une courte allocution, la «confiscation de ses droits civiques».
Ali Belhadj, qui représentait l’aile la plus violente du FIS, tente-t-il de reproduire le scénario vécue par le pays dans les années 90? Croit-il que son heure est arrivée et que la situation a atteint un niveau de pourrissement suffisant pour faire avancer les pions de l’islamisme radical?
En tout cas, son agitation, qui coïncide avec une flambée du terrorisme, ne sert que les intérêts du pouvoir qui fait de la question sécuritaire le principal axe de sa stratégie de maintien aux commandes.
Massi M.