Ghardaïa, l’une des villes enjeux de cette présidentielle commence à recevoir les candidats. Vendredi 28 mars Ali Benflis a rencontré les deux communautés de la ville de Ghardaïa à l’occasion de deux meetings donnés dans les quartiers de Metlili (chaamba) et Bounoura (mozabite).
Le candidat qui rencontré des notables des deux communautés a tenter d’approcher les mozabites comme les chaâmbis de la même manière. A son arrivée il a laissé sa voiture officielle pour suivre deux représentants arabes et un mozabite, et dans chaque quartier il a revêtu l’habit traditionnel. Ali Benflis a préféré la campagne de proximité dans la ville de Ghardaïa plutôt qu’un grand meeting comme il l’a pratiqué jusqu’à présent. Dans une ambiance plus spirituelle que festive, il a donné des discours très concis dans chacun des quartiers de la ville dans lesquels il a estimé que « l’Etat avait échoué » dans sa gestion du conflit inter-communautaire.
Il a rejeté en bloc la théorie « la main étrangère » donnée comme justification par l’Etat afin de se dédouaner de cet échec, a-t-il estimé. Analysant la crise dans la ville non pas comme communautaire, mais comme une faille dans « la reconnaissance de la citoyenneté ».
« Si je suis élu je viendrais à Ghardaïa et je n’en partirais pas tant que je ne trouverais pas la solution à vos problèmes », a-t-il enfin promis. Il a en outre rappelé l’importance de scrutin et a appelé à venir voter le 17 avril.
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