Vidéo. Dans un enregistrement secret, le défunt Ali Kafi avait traité Bouteflika de « voleur » et de « dictateur »

Redaction

C’est un véritable pavé dans la marre. Un enregistrement secret de l’ancien l’ancien président du Haut comité d’Etat (HCE – juillet 1992 – janvier 1994), Ali Kafi, révélé jeudi par la chaîne privée algérien KBC, une télévision appartenant au groupe médiatique arabophone El Khabar, porte de graves accusations contre Abdelaziz Bouteflika.

Avant de décéder le 16 avril 2013 à Genève en Suisse, Ali Kafi avait fait, au mois d’avril 2012, un enregistrement dans sa résidence à Alger avec deux de ses amis les plus fidèles. Un enregistrement vidéo où il était revenu sur la situation politique que traverse l’Algérie. Et dans ce témoignage, Ali Kafi s’est vraiment lâché dans ses confidences. Il était allé jusqu’à accuser Bouteflika de « voleur » et de « dictateur ». Il avait aussi clairement appelé les Algériens à s’opposer aux projets politiques de Bouteflika en faisant allusion au 4e mandat que voulait briguer l’actuel Président de la République. « Les Algériens doivent refuser la violation de la Constitution et le cumul des mandats. Les Algériens doivent défendre leur droit et refuser la dictature », lance Ali Kafi dans cette vidéo où il avait adressé un message direct à Bouteflika : « Les Algériens te refusent. Je t’ai refusé », confie-t-il avant de révéler qu’il avait lui-même refusé de nommer Bouteflika, durant son mandat à la tête du Haut Comité d’Etat, comme ambassadeur à l’ONU.

https://www.youtube.com/watch?v=nzlb6QX_PO0

« L’armée par l’intermédiaire du général Khaled Nezzar ont exercé des pressions sur moi pour que je lui accorde ce poste. Mais j’ai refusé parce qu’il est un voleur condamné par la justice », révélait Ali Kafi dans cette vidéo incendiaire où il nargue tout bonnement Bouteflika en rappelant que lui avait accepté de partir et de laisser le pouvoir à une autre personne.  » J’ai refusé de rester au Pouvoir et j’ai transmis le flambeau à Liamine Zeroual pour que l’Algérie ait réellement un Président élu », soulignait enfin dans cette vidéo le défunt Ali Kafi.

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