Elle s’appelle Alae. C’est une petite fille algérienne qui vit dans une famille très modeste. Elle est âgée de 3 ans et sa vie est en danger. Oui elle risque de mourir d’un moment à l’autre parce qu’elle souffre d’une grave maladie immunitaire.
Et pour se soigner et prolonger son espérance de vie, elle a besoin de la coquette somme de 4 milliards de centimes, à savoir près de 400 mille euros. C’est le coût exigé pour qu’elle puisse bénéficier d’une opération réalisée par une équipe médicale dans un établissement spécialisé en France. L’Algérie, son pays natal, ne dispose d’aucune infrastructure médicale lui permettant de lui sauver la vie, la famille de la petite Alae frappe depuis des années à toutes les portes pour solliciter l’aide des autorités publiques. Car pour pourvoir se rendre en France et bénéficier d’une prise en charge médicale, c’est la Caisse Nationale d’Assurances (CNAS) qui doit s’engager financièrement à l’aider. Ce que la CNAS ne fait toujours pas alors que le cas de cette petite fillette est des plus urgents.
Invitées sur un plateau d’Echorouk TV, la petite Alae et sa maman ont raconté toutes leurs mésaventures pour supplier les responsables du gouvernement à leur accorder cette précieuse prise en charge médicale. «Je suis partie voir le ministre de la Santé en personne. Et ce dernier m’a dit qu’il ne pourra rien faire que de me recommander auprès du ministère du Travail lequel peut instruire la CNAS de nous délivrer cette prise en charge nécessaire pour l’hospitalisation d’Alae en France. C’est tout ce je peux faire pour vous, nous a-t-il dit. Un ministre n’a-t-il pas plus de pouvoir que cela ? Ma fille ne demande qu’une seule chose : le droit de vivre encore», confie cette maman en détresse qui a déjà perdu de ses enfants à cause de la même maladie. Oui Alae a perdu une sœur et un frère des suites des ravages de cette même maladie dont le traitement demeure inconnu en Algérie.
«Quand nous sommes partis en France, j’ai supplié un médecin et responsable d’un hôpital français de soigner ma fille pour lui éviter la mort. Il m’a répondu ainsi : madame, votre pays, l’Algérie, est un pays très riche. Il peut payer les frais de l’opération de votre fille. On ne peut pas aider les riches alors que nous avons des malades qui viennent des autres pays pauvres du monde», témoigne encore la maman d’Alae qui a exprimé en direct à la télévision son indignation face à l’indifférence des hauts commis de l’Etat algérien.
«Oui, mon pays est riche. C’est quoi 4 milliards de centimes pour mon Etat ? Ma fille est algérienne. J’ai perdu deux de mes enfants et je veux sauver ma dernière fille. Je n’ai pas besoin de vos larmes. Les citoyens ordinaires n’ont que leurs larmes pour m’aider. Mais mes dirigeants peuvent m’octroyer cette prise en charge», s’écrie enfin cette mère éplorée. Face à la tragédie de la petite Alae, l’animatrice d’Echorouk Tv n’a pas pu contrôler ses émotions. Elle a fini par verser ses larmes. Et pendant ce temps-là, la petite Alae, malade et affaiblie par cette lutte contre la mort, lance un dernier cri : «Je veux vivre»….