Vidéo. L’Algérie, un pays rattrapé par « El Djahilia » ? La réponse sur Youtube…

Redaction

Les vidéos humoristiques sur l’Algérie font un tabac sur YouTube. Les Youtubeurs algériens laissent libre cours à leur génie. Et pour exprimer leur rage contre le statu-quo qui accable leur pays, ces internautes inventifs choisissent l’humour pour faire passer leurs messages politiques. 

Les vidéos drôles et satiriques qui suscitent le buzz, on ne les compte plus sur YouTube. Cependant, certaines vidéos d’anthologie demeurent dans la mémoire et alimentent des débats passionnés sur les réseaux sociaux. Avec la magie du montage que les internautes algériens maîtrisent avec brio, certaines vidéos interpellent les esprits et nous obligent à réfléchir sur l’actualité de notre pays.

https://www.youtube.com/watch?v=jLTrOXCACGc

Il en est ainsi de cette dernière vidéo qui fait fureur sur YouTube. Son titre est évocateur : « l’Algérie et l’ère d’El Djahilia sous le parrainage du régime perpétuel ». Dans cette courte vidéo de presque deux minutes, un Youtubeur a composé des images avec un commentaire qui analyse les différents aspects d’El Djahilia, cette époque sombre pré-islamique durant laquelle les arabes vivaient au rythme des injustices, de la barbarie et de la décadence. L’auteur de cette vidéo fait défiler des images des meetings de Bouteflika où l’assistance applaudit à chaque mot, comme ces arabes d’El Djahilia qui s’extasient devant leurs maîtres, nous murmure à l’oreille ce youtubeur, des images des affrontements inter-communautaires à Ghardaïa pour nous rappeler les luttes tribales de cette époque historique.

La vidéo n’hésite donc pas à dresser un parallèle entre l’Algérie d’aujourd’hui et la société arabe d’El Djahilia. L’auteur de cette vidéo tend à prouver que nous souffrons des mêmes maux et fléaux. Et à la fin, la vidéo se termine avec les séquences montrant en direct l’assassinat du malheureux Président de la République Mohamed Boudiaf le 29 juin 1992 à Annaba. Une chute « riche de sens » pour une vidéo humoristique.