La violence dans les stades de football algériens occupe une nouvelle fois le devant de la scène médiatique. Mardi, lors du bouillonnant derby algérois qui a opposé le Mouloudia d’Alger (MCA) à l’USM EL-Harrach (USMH), de graves incidents ont entaché un match qui devait donner lieu à une grande fête du football.
Mais la fête, dans le football algérien, reste visiblement une notion étrangère. Les supporters d’El-Harrach ont vite envahi le terrain du stade du 1er Novembre de Mohammadia. Des agents de la sécurité ont été blessés et des supporters de l’équipe adverse, le MCA, ont été tabassés.
Face à un service d’ordre complètement dépassé, il aura fallu l’intervention d’au moins 200 policiers pour empêcher des bagarres d’une violence inouïe. Une tribune du stade a pris feu et le match a été retardé de plusieurs minutes en attendant un probable retour au calme.
Les supporters de l’USM El-Harrach qui voulaient en découdre avec leurs adversaires n’ont pas cessé de lancer des pierres et des projectiles sur la pelouse. La rencontre a finalement pu se dérouler, mais dans une ambiance électrique où le danger pouvait survenir à n’importe quel moment. Mardi, à l’occasion de ce simple match de championnat national, le football algérien a encore montré son pire visage.
A l’extérieur du stade, des affrontements cycliques ont éclaté entre les supporters des deux équipes.
Une vidéo postée sur Youtube par un témoin oculaire montre comment un supporter du Mouloudia a été sauvagement agressé alors qu’il se trouvait à bord de son véhicule. C’est dire enfin qu’un match de foot en Algérie peut facilement se transformer en guerre de bandes. Cette violence ravageuse reflète un véritable malaise qui martyrise la jeunesse algérienne.