Vidéo. Le jour où une grande foule accompagna le retour de la dépouille de l’Émir Abdelkader en Algérie

Redaction

Une vidéo inédite et émouvante publiée sur Youtube le 2 décembre dernier immortalise la joie populaire à Alger qui a caractérisé le retour de la dépouille de l’Émir  Abdelkader en Algérie, 83 ans après son décès le 26 mai 1883 à Damas (Syrie) où il s’était exilé.

La vidéo montre comment la dépouille de celui qui est considéré par de nombreux algériens comme le père de la nation et un héros, qui ne s’est rendu que pour préserver les Algériens et l’Algérie d’un combat inégal et perdu d’avance, a été ramenée en Algérie durant les années 60, plus précisément le 6 juillet 1966.

La vidéo montre l’escorte renforcée assurée, à Damas, lors du transfert de la dépouille dans un impressionnant cortège funèbre depuis la Syrie vers l’Algérie. En Algérie, un accueil digne d’un roi a été réservé à ce héros national qui a, de son vivant, exprimé le désir de demeurer enterré à Damas auprès de son maître Ibn Arabi, un théologien, juriste, poète, métaphysicien et maître arabe-andalous du taçawuff islamique. La vidéo rarissime montre la délégation d’officiels composée, à l’époque, d’Houari Boumediene, accompagné de plusieurs ministres et autres diplomates algériens et étrangers qui attendaient l’arrivée de la dépouille d’un chef algérien très controversé. Après la réception de la dépouille ou plutôt des cendres de l’Émir, puisque le révolutionnaire algérien a été incinéré, selon les déclarations des colonisateurs français à l’époque, a été transportée dans un impressionnant cortège de l’aéroport d’Alger au cimetière El-Alia à Alger.

L’incinération de l’Émir Abdelkader après sa mort lui a valu d’être considéré comme un traître par ses compagnons et le monde musulman pendant un moment puisque le Coran interdit catégoriquement l’incinération. Cependant, d’autres textes datant de sa mort mentionnent que l’Emir avait souhaité être enterré selon la tradition musulmane.

http://www.youtube.com/watch?v=B6XNNkCMYgE

Nourhane. S.