En Algérie, selon que vous soyez pro-Bouteflika ou opposant, les jugements de la police vous rendront blanc ou noir. C’est l triste réalité que nous a apprise la manifestation populaire organisée par le Mouvement « Barakat! » contre le 4e mandat de Bouteflika jeudi matin à Alger.
Les forces de sécurité n’ont pas traité les manifestants sur le même pied d’égalité. Tout le monde n’a pas eu droit à la même répression. Ainsi, un partisan de Bouteflika et de son 4e mandat ne s’est guère attiré les foudres de la police. En revanche, un opposant qui a osé crier sa colère, il s’est retrouvé rapidement et violemment arrêté. Dans cette vidéo, on voit bien comment s’opère ce traitement policier à deux vitesses.
Face à la caméra d’une télévision privée algérienne, un manifestant pro-Bouteflika se met à glorifier l’actuel Président qui veut diriger encore le pays pendant les 5 années à venir.
Jusque là, il n’est inquiété par aucun policier alors que ce manifestant favorable à Bouteflika occupait lui-aussi « la voie publique », pour reprendre la terminologie policière. Et lorsque un autre manifestant opposant au 4e mandat s’interpose pour dire son avis en toute sincérité et crier au scandale, il est embarqué manu militari par trois agents en civil visiblement contrariés par son discours engagé. Et pendant ce-temps là, le pro-Bouteflika continue à parler librement devant les caméras en criant : « Tahia Bouteflika. Ces opposants sont dangereux » sans que personne de la Police ne trouve rien à redire. Décidément, la rue est uniquement interdire à une certaine catégorie des Algériens.