Toufik Zaïbet, qui s’est un temps présenté comme un médecin et inventeur, s’avère n’être qu’un imposteur. Ses affirmations, allégations autant que le produit dont il se dit l’inventeur s’avèrent n’être qu’une incroyable supercherie.
Confronté à la chargé de communication de l’Université de Genève -dans laquelle l’homme dit avoir fait des études- qui affirme que Toufik Zaïbet n’a jamais séjourné dans l’établissement, le concerné a perdu pied. Interrogé par la chaîne Ennahar TV, le faux docteur a fini par reconnaître qu’il «n’a jamais soutenu son doctorat». Un rétropédalage qu’il s’est senti obligé de faire une seconde fois lors dans une interview accordée, mercredi matin, au journal arabophone El Khabar. «Un doctorat n’est pas nécessaire pour être inventeur », a-t-il affirmé.
Les déboires de Toufik Zaïbet ne s’arrêtent pas là. Ses allégations selon lesquelles il a passé une dizaine d’années comme chercheur chez Saïdal s’avèrent être également une vue de l’esprit. «Cet homme n’a jamais travaillé chez Saïdal», affirme, sans réserve, l’ancien PDG de l’entreprise publique, Ali Aoun, également interrogé par Ennahar TV. L’ancien dirigeant est allé plus loin. Il a indiqué que Zaibet n’a fait que présenter des documents pour faire admettre sa « potion magique ». Et les cadres de Saïdal ont tout de suite saisi qu’il s’agit d’une imposture. Ils n’ont jamais donné suite aux sollicitations du Constantinois.
Comme un malheur ne vient jamais seul, le ministère de la Santé a emboité le pas à celui du Commerce. Il a ordonné le retrait «sans délai» de «Rahmet rebbi», présenté comme un «complément alimentaire» susceptible de «guérir le diabète», selon le faux inventeur.
Il est clair que la supercherie de Toufik Zaibet est maintenant dévoilée. Mais des questions restent sans réponses. A commencer par l’enthousiasme affiché par le ministre de la Santé autour de ce «complément alimentaire». Il faut bien savoir un jour qui a permis à ce faussaire d’écouler une marchandise dangereuse pour la santé des Algériens !
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Essaïd Wakli
