Les centres nationaux de formation spécialisés dans les métiers de l’action vont désormais intégrer dans leurs programmes de formation un module relatif à l’écoute, l’accompagnement et la prise en charge des femmes victimes de violences et de leurs enfants. C’est ce qu’a indiqué, ce jeudi, à Alger, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem.
« Ce module est destiné aux professionnels de l’action sociale dans le cadre de la formation continue et aux étudiants dans des filières de l’assistance et de la médiation sociale, bénéficiaires des cycles de formation initiale au niveau des centres de formation spécialisés », a précisé Mme Meslem dans son allocution lors d’une journée d’information sur cette initiative.
Il est ainsi question de développer les connaissances et les outils utilisés en matière d’écoute, d’accompagnement et de prise en charge des femmes en difficulté sociale, particulièrement les femmes victimes de violences, a expliqué la ministre, ajoutant que cette formation vise à améliorer « les services de l’action sociale, et permettre aux étudiants des centres spécialisés de la solidarité nationale, l’acquisition d’une pratique professionnelle adaptée au phénomène ».
Cet outil qui fournira aux personnels spécialisés des connaissances adéquates et des moyens de prise en charge opérationnels s’inscrit dans le cadre d’un programme de coopération mené en partenariat avec l’ONU-Femmes et la Belgique.
Notons que 8.094 de femmes en situation difficile ont été prises en charge en 2016 par des équipes multidisciplinaires au niveau des centres nationaux d’accueil destinés aux femmes victimes de violences.
Toutefois, ce chiffre n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de la souffrance féminine dans notre pays. Un effort singulier doit être fait en matière de prévention en musclant l’arsenal juridique et son application effective pour tenter de limiter la toute puissance du patriarcat et des tendances ultra-conservatrices dans la société.
L.R.