Violence/ Les nouvelles cités sous l’influence des gangs

Redaction

Les violences en milieu urbain ont été au cœur d’un débat organisé, hier mercredi, par l’Association de protection des mineurs de la délinquance et d’insertion au sein de la société (APMDIS), à Alger. Les experts ayant animé cette conférence ont été unanimes sur le fait que l’apparition de nouvelles cités représente des foyers potentiels de prolifération de la violence parmi les mineurs.    

La prolifération des délits tels que le viol, le vol, le trafic de drogue, le vandalisme ainsi que les crimes à une plus grande échelle, comme le meurtre avec prémédication, sont devenus un phénomènes qui prend une ampleur inquiétante dans la population jeune. Les experts ont tiré la sonnette d’alarme à propos de l’apparition de groupes de malfaiteurs structurés dans les cités constituant une véritable menace sur la sécurité publique.

Eu égard à la multiplication des actes de violence dans les grandes agglomérations, l’APMDIS a lancé un appel de détresse en direction des organisations de la société civile pour que les mesures nécessaires en vue de freiner ce phénomène soit prises tout en veillant à ce qu’elles s’inscrivent dans la durée. Pour cette association, la prévention, qui doit prendre acte dans le cadre familial passant par toutes les autres structures éducatives, religieuses et culturelles accueillant des enfants, doit être consacrée et prise très au sérieux, car selon elle, la prévention contre le phénomène de la violence représente la pierre angulaire d’une société saine.

Les experts ont également mis en exergue le rôle des barons de la drogue dans le maintien d’une atmosphère tendue dans ces cités où on se dispute des territoires. À cet effet, il a été souligné que plus de 70% des affaires traitées par les services de la sûreté nationale dans ces nouvelles cités ont trait aux activités de trafic de drogue et de querelles de gangs.

Des représentants de la DGSN et de la gendarmerie nationale ont également pris part à cette conférence. Les intervenants ont en outre, présenté un nouveau dispositif visant à assainir et à améliorer la qualité de vie dans ces cités. Ce dispositif consiste en la « création d’unités de sûreté à l’intérieur de ces cités et l’intensification de la présence des éléments de la gendarmerie nationale par la mise en place d’unités régionales et de sections d’intervention chargées de rétablir l’ordre et de mettre fin au crime ».

Parmi les cités de la capitale dotées de ces nouvelles structures (unités ou section d’intervention de la gendarmerie) figurent la cité des 684 logements (Ramdhania, Douéra), la cité Echaaibia (Birtouta), la cité des 1868 logements (Sidi M’hamed), la cité Sidi Slimane (Khraissia), la cité des 1022 logements (Ouled Mendil), la cité des 768 et 662 à Hraoua (Rouiba).

Pour sa part, le président du syndicat des Imams Djalloul Hadjimi a préféré parler en termes de «séquelles». Pour lui, la multiplication des actes de violence n’est qu’une conséquence des années de terrorisme. Sans pour autant présenter des solutions viables à ce phénomène, l’intervenant à souligné le fait que la violence et le narcotrafic sont étrangers aux mœurs sociales algériennes.

Massi M.

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