Au coeur d’une polémique en France pour de multiples mensonges à propos de sa fortune cachée en Espagne, Yamina Benguigui vient chercher un peu de réconfort à Alger, la semaine des élections présidentielles algériennes.
Invitée par le pouvoir algérien pour faire partie des « observateurs » de l’élection présidentielle, l’ancienne ministre française de la francophonie, d’origine algérienne, a distribué des bons points au pouvoir algérien. Elle a, en effet, décidé, deux jours avant même le scrutin, que l’élection allait être « honnête et transparente ».
Selon cette ancienne ministre française et réalisatrice, l’Algérie est un pays « démocratique » qui « dira ce qu’il veut » par les urnes. Pis, elle donne les exemples de ce qu’elle qualifie de « démocratie ». En effet, elle a déclaré « je vois cette presse (algérienne) indépendante et ce pays démocratique qui dira demain (jeudi, jour du vote) ce qu’il a envie dans les urnes », a-t-elle estimé avant d’ajouter qu’elle était » ravie d’être ici, dans un moment important, aussi bien pour les Algériens établis en Algérie, que pour l’émigration algérienne dont je suis issue ».
Yamina Benguigui, qui vient d’un pays qui connaît la « démocratie », c’est à dire, de la France, devrait pourtant savoir que ce qu’elle dit n’est pas vrai. Elle qui semble avoir adhéré au Parti socialiste par opportunisme a donc montré son vrai visage : celui de ces hommes et femmes politiques occidentaux qui prêchent la démocratie chez eux, mais, plaident pour le maintien de la dictature dans d’autres parties du monde.
Avant Benguigui, l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a lui aussi fait l’éloge de « la démocratie algérienne ». Mais, ce membre du parti socialiste espagnol a oublié de préciser un détail : il est venu observer des élections auxquelles il n’a même pas assisté ! De véritables touristes politiques…
Essaïd Wakli